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Sanctions à l'école / en éducation

L'étude de novembre 2008 / mars 2009

Sanctions à l'école : pourquoi ça bloque toujours ? (5)

Les « arguments » les plus utilisés pour défendre l'idéologie anti-sanction à l'école

5ème argument anti-sanction à l'école : « prévention vaut mieux que sanction »,

attendu que dans l'esprit des opposants à toute sanction à l'école, faire de la « prévention » ou de « l'éducation » au sens où ils l'entendent exclut de facto l'idée de sanction ou punition, assimilée à une répression abominable... Le rapport Schosteck du 26 juin 2002 dénonçait déjà — et Etat de droit s'y est toujours joint — cette manie bien à la mode d'aujourd'hui qui consiste à dissocier en permanence éducation et sanction, ou encore prévention et sanction. Comme s'il s'agissait de phénomènes opposés ! Cette ineptie fut lancée par quelques « avant-gardistes » — quelques apprentis-sorciers qui s'amusent à fabriquer de nouvelles bombes sociales pour voir ce que cela va faire... — qui ont malheureusement été suivis par la cohorte de moutons suiveurs dont notre pays regorge visiblement.
  De fait, considérer que la sanction ne peut pas faire partie de la prévention ou de l'éducation, c'est méconnaître profondément la nature humaine et la nature en général. Toute la politique éducative en France de ces vingt-trois dernières années est fondée sur des « préventions » de la violence scolaire excluant la sanction au maximum et décourageant les petites punitions scolaires autant que possible. Pour quels résultats ? Une explosion de la violence scolaire et juvénile et un échec scolaire de masse. Voilà le résultat de la « politique éducative et préventive » en France... Et apparemment, nous sommes encore loin d'avoir touché le fond, à entendre régulièrement « experts » et « spécialistes » en éducation continuer de seriner à la moindre tapette sur les doigts d'un enfant ou à la moindre mauvaise note en classe que ce sont-là d'affreuses « violences » faites à l'enfant, moult mots de notre belle langue française continuant plus que jamais d'être utilisés n'importe comment...
  En attendant, tandis que l'on veut continuer à déverser des flots d'argent dans des classes à très faible effectif ou autres dispositifs préventifs très gloutonniers en masse salariale, les textes institutionnels qui ont permis aux élèves de comprendre qu'ils ne peuvent être sérieusement punis, quoi qu'ils fassent, ne sont toujours pas remis en cause. Ainsi, quel que soit leur nombre, quelle que soit la structure qui les accueille, quel que soit tout le luxe dont on va continuer de vouloir les entourer, nos jeunes les plus récalcitrants n'auront aucune raison de s'arrêter en « si bon chemin » — frapper, insulter, casser, empêcher l'école de fonctionner... — tant que nous continueront d'opposer la prévention (des comportements anti-sociaux) à la sanction institutionnelle.
  Puisqu'il est à la mode de toujours plaindre les grands perturbateurs ou cogneurs AVANT leurs victimes, eh bien mettons-nous justement à leur place : ne jamais les punir au niveau de la gravité de leurs actes (voire ne pas les punir du tout) est bien la pire des façons de les « aider », celle qui consiste à les enfoncer pour très longtemps, parfois pour toujours, dans des comportements déviants dont la gravité, tôt ou tard, finit aussi par se retourner contre eux. Dans notre France de 2008, bientôt 2009, plus que jamais l'Enfer est pavé de bonnes intentions.

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