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les droits

Dans nos sociétés complexes, la question des droits de tout un chacun pose de vrais problèmes, qu'il serait vain d'ignorer. Le FORUM d'Etat de droit pourra permettre d'enrichir la discussion de vos expériences et idées. Pour l'heure, cette réflexion commence à s'articuler autour de l'axe suivant :


[sommaire]
I. En France : revendication des droits et légitimité dans le temps.

Des droits, toujours des droits, avec quelle efficacité ?

Des droits de classe au droit d'avoir plus que le voisin.


I. La défense et l'acquisition de droits : un thème récurrent en France.

Le thème des droits, de leur revendication, à quel que niveau que ce soit, est un thème bien français. Mais pas seulement : on n'a probablement jamais autant parlé de droits de l'homme ou des droits de l'enfant au plan international, sur la base des différents traités qui les ont formalisés. Et l'on évoque aussi très régulièrement les droits de telle ou telle catégorie de travailleurs — les fameux «droits acquis» — ou les droits spécifiques à certains groupes de personnes : droits des anciens combattants, droits des handicapés, etc.

Trop de droits tue les droits.

On notera toutefois qu'à chaque fois que l'on parle des droits des uns ou des autres, au moins deux thèmes voisins semblent être automatiquement exclus des débats : les devoirs et l'intérêt général. Ces absences — sortes de «dommages collatéraux» d'une certaine pensée occidentale focalisée dans un seul sens... — symbolisent en soi la victoire de l'individualisme sur le collectif. Or, s'il y a victoire de l'un il y a défaite de l'autre, donc déséquilibre, avec assez souvent : le retour du balancier.

On dit parfois que trop d'impôt tue l'impôt. On pourrait dire de même avec les droits : trop de droits tue les droits. Pourquoi ? Parce qu'avoir beaucoup de droits (ou de liberté, de pouvoir...) peut conduire au droit de priver les autres de leurs droits (ou libertés, facultés...) les plus fondamentaux. Ce phénomène est pourtant connu depuis la nuit des temps, mais une vaste amnésie semble s'être répandue dans nos contrées dites tempérées.

Paradoxalement, les droits de chacun sont en régression en partie à cause d'un trop grand désir de droits ! Prenons l'exemple de l'école : en se drapant dans le souci de donner aux élèves plus de droits, on a beaucoup restreint les droits des adultes, qui n'ont officiellement presque plus le droit d'exiger, de punir, d'agir... Résultat ? On a en réalité privé beaucoup d'enfants du droit d'étudier dans la sérénité, du droit d'être encadrés par des règles claires de vie en société, du droit d'être stoppés le cas échéant dans des comportements nuisibles voire dangereux, du droit d'avoir un enseignant respecté et donc meilleur que s'il se fait chahuter ou insulter...

La lutte pour les droits.

Par ailleurs, les luttes sociales pour la défense de « droits acquis » vont-elles toujours dans le sens de l'intérêt du plus grand nombre ? Bien que la pauvreté gagne du terrain en France, que les conditions de travail se soient détériorées pour certains (notamment en cas de violences subies), nous ne sommes plus au XIXème siècle en fait de droits... L'actuelle espérance de vie dans les pays développés en témoigne.

Prenons l'exemple du droit à la retraite : plus les uns partent tôt, plus les autres devront payer longtemps et partir, eux, beaucoup plus tard. Ou concernant certains droits sociaux : plus on donne à ceux qui ne travaillent pas, plus on ponctionne ceux qui travaillent ; or, lorsque ces derniers ont des salaires très modestes et ne s'en sortent guère mieux que les premiers, ils ont surtout le droit de travailler mais pas vraiment le droit de s'amuser.

Prenons maintenant l'exemple de la Justice et de ce combat permanent entre les droits des victimes et les droits de la défense. Plus on donne de droits au délinquant ou criminel, moins on donne aux victimes le droit d'obtenir justice, particulièrement lorsque les DROITS suivants s'appliquent : la confusion des peines, la prescription, l'aménagement ou les réductions de peine, etc.

La question des droits de chacun est donc devenue, au fil du temps, moins une question de classes ou de luttes sociales qu'un enjeu conjoncturel : entre les générations, entre deux voisins de palier (dont l'un travaille et l'autre pas), entre un agresseur et la société. La lutte pour les droits n'a donc plus un seul visage clairement défini — celui d'Etienne dans Germinal — mais de multiples facettes où l'ambiguïté domine.

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