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réforme de la justice pénale et civile en Franceréformes dans la société française et autorité de l'Etat

réforme de l'école primaire et de l'éducation nationale

[9 juin 2006]

Proposition  E12  Proposition complète

Pourquoi

Pourquoi

Exiger de tout élève renvoyé définitivement pour la première fois qu'il fasse l'effort de demander à des chefs d'établissement de bien vouloir l'accueillir.

L'élève renvoyé devrait commencer par solliciter un entretien par écrit, en en précisant l'objet, auprès de quelques chefs d'établissement figurant dans une courte liste préétablie par l'académie. Ces derniers devraient accorder l'entretien mais resteraient libre de leur décision. En cas de refus multiples, l'élève renvoyé devrait alors solliciter l'intervention de l'inspecteur d'académie, qui ferait alors en sorte de le réintégrer d'autorité dans un nouvel établissement. Le but d'une telle mesure consisterait à responsabiliser l'élève fautif en exigeant de lui qu'il participe activement aux efforts accomplis en sa faveur.

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Il est sidérant de s'apercevoir à quel point l'on considère, dans cette « Education » à la française des années 1990 et 2000, qu'un élève renvoyé doit d'abord être aidé, est d'abord une victime, a d'abord des problèmes personnels dont il faut s'occuper en priorité, et nécessite d'abord, par conséquent, que l'on mobilise les énergies autour de Lui. Peu importe qu'il fasse l'effort de faire un petit retour sur lui-même, le mot d'ordre est toujours le même : surtout, ne jamais le contraindre à quoi que ce soit ! Et peu importe les autres, qui sembleraient presque avoir le tort, eux, de faire l'effort de bien se comporter. [Pour illustrer le propos, on pourra se référer soit à un exemple de recommandations ministérielles (le Guide du 4/11/1999) sur l'attitude à tenir à l'égard d'un collégien insultant et violent, soit au décret du 18 décembre 1985 concernant les élèves renvoyés « définitivement ».]
  Que ceux qui ne savent autrement s'exprimer que par l'insulte, la brutalité physique ou la perturbation des cours aient des problèmes personnels, c'est fort possible. Qu'il faille en tenir compte, c'est sans doute recommandé dans un certain nombre de cas. Mais pourquoi faut-il toujours que cet aspect-là élude celui de la responsabilité individuelle ?! A vrai dire, la Convention internationale des droits de l'enfant n'y est pas pour rien... Quoi qu'il en soit, le but de cette Proposition E12 est donc de contribuer à remédier à cette carence, dont nous peinons à imaginer les conséquences.
  En l'occurrence, il serait temps de pouvoir enfin exiger des élèves ayant commis des actes graves qu'ils fassent un MINIMUM d'efforts pour leur propre réintégration. Si l'on y songe, c'est un comble d'avoir à le demander ! Ça devrait tomber sous le sens. On ne cesse de parler à tort et à travers de « pédagogie » dans le sens de la sempiternelle trilogie Discuter-Négocier-Comprendre qu'on nous impose depuis 20 ans. Il serait temps, maintenant, de trouver « pédagogique » d'avoir enfin le droit d'exiger un petit quelque chose de la part de ceux qui vous insultent ou qui agressent. Exiger au sens plein du terme, évidemment : à savoir qu'en cas de refus, la sanction devient plus forte. C'est ce que prévoit la présente proposition. Car à dévoyer méthodiquement le sens des mots, comme nous le faisons si souvent, on creuse chaque jour davantage le fossé des incompréhensions.

Propositions majeures Remanier la Convention des droits de l'enfant
Accroître le pouvoir du professeur vis-à-vis des élèves (avec limites)
Réhabiliter les punitions et les sanctions à l'école avec bienveillance

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J-Y Willmann © Etat de droit depuis 2006