Etat de droit (accueil)
Principes
Etudes
Débats | Droits | Enfant | École |

Etat de droit

réforme de l'école primaire et de l'éducation nationaleréforme de la justice pénale et civile en France

réformes dans la société française et autorité de l'Etat

Lentement mais sûrement, nous nous sommes dirigés en France vers nombre d'impasses.

Notre protection sociale est généreuse, mais peut contribuer à dévaloriser le travail peu rémunéré : certains qui ne travaillent pas peuvent parfois s'en sortir presque aussi bien que d'autres qui travaillent.
  Nous souhaitons bénéficier d'un système de santé performant, d'une espérance de vie qui s'accroît, d'un départ à la retraite aussi tôt que possible, de solidarités nouvelles, mais tout cela a un coût et n'est pas sans conséquences sur nos déficits publics.
  Certains d'entre nous voudraient aussi que l'on soit toujours très généreux avec les personnes en situation illégale qui espérèrent échapper à la pauvreté en se réfugiant chez nous. Mais cela n'est pas anodin pour leurs proches restés au pays, que ce type d'appel d'air encourage à prendre tous les risques. Cela n'est pas non plus sans risque pour cet Etat de droit que nous avons mis tant de temps à vouloir édifier, ou notre cohésion sociale, la préservation de notre mode de vie et de valeurs durement acquises par le passé.
  Cela cache d'ailleurs une réalité beaucoup moins généreuse : celle d'intérêts économiques très puissants, où l'on ne se prive pas d'exploiter les richesses naturelles de pays que nous prétendons soutenir — leur livrant souvent nos armes au passage — derrière un humanitarisme bien utile pour tous.
  En somme, que ce soit par générosité ou cupidité, l'Etat de droit en France et les droits de peuples en détresse, dont les droits de l'enfant, sont loin d'être toujours respectés. Au lieu de partager notre savoir-faire en amont et d'être fermes à l'arrivée, nous sommes égoïstes d'abord puis irrespectueux de nos propres lois ensuite. Notre semblant de générosité est mal placée. A quand un véritable partage des moyens de production et le respect des beaux principes ?

Pour revenir à des préoccupations bien françaises (sans pour autant compromettre les intérêts de ceux dont nous nous proclamons proches), si nous voulons vraiment pérenniser ce bien-être que nous avons mis tant de siècles à construire, nous ne pourrons le faire sans concessions. Il faudra renoncer à certains avantages, donner la priorité à ce qui apparaît le plus essentiel et le plus réaliste à la fois.
Si les idéaux doivent être toujours présents à l'esprit — comme autant de phares qui nous indiquent la direction à suivre — il est parfois de ces situations où l'idéal ne peut être atteint : dans ce cas, l'objectif ne doit plus être de s'y accrocher désespérément, mais de trouver puis mettre en œuvre LA MOINS MAUVAISE des solutions possibles. Lorsque par exemple le Titanic a coulé, si l'on avait voulu sauver tout le monde, on n'aurait sauvé personne...
Ainsi, lorsqu'on ne peut sauver un individu sans mettre en péril tous les autres, c'est l'espèce qu'il faut sauver, c'est au peuple tout entier qu'il faut d'abord penser. Quel est d'ailleurs le propre du cancer, dont hélas beaucoup de nos contemporains sont atteints ? Schématiquement : c'est le fait que quelques cellules «refusent» de mourir et prolifèrent sans utilité pour le corps global qui les héberge, le faisant dysfonctionner jusqu'à le faire mourir, lui. Sans extrapolation excessive, ne pourrions-nous pas appréhender ce type de phénomène au niveau sociétal ?
Par ailleurs, on ne peut exiger du peuple un surcroît d'effort que si les dignitaires de l'Etat donnent l'exemple. Car si l'abandon de quelques privilèges (issus de l'Ancien Régime) ne représente qu'une économie symbolique à l'échelle d'un pays, ce type de symbole faciliterait grandement l'acceptation par tous des nécessaires concessions à faire.

Cet état d'esprit ne devrait pas être pris comme un renoncement mais comme un esprit de responsabilité donnant la priorité à l'Intérêt Commun (avant tout intérêt particulier), au long terme plutôt qu'à la courte vue, à ce qui est réalisable plutôt qu'à des rêves tellement utopiques qu'ils débouchent sur d'inévitables lendemains qui déchantent.
C'est cette logique d'un réalisme constructif, d'un humanisme équilibré, d'une ferme modération — pourquoi ces deux termes devraient-ils toujours s'opposer ? — qui pourra permettre une meilleure adaptation à ce monde qui change. Charles Darwin, depuis longtemps, nous l'a enseigné : Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements. Nous voilà prévenus.

Propositions majeures Remanier la Convention des droits de l'enfant
Accroître le pouvoir du professeur vis-à-vis des élèves (avec limites)
Réhabiliter les punitions et les sanctions à l'école avec bienveillance

études phares

Les pires BO de l'Education Nationale (3) : le Top 10

Réforme de l'école : les fausses bonnes idées

L'autorité du professeur : histoire d'un rapt

Sanctions à l'école : pourquoi ça bloque

.......................................................

J-Y Willmann © Etat de droit depuis 2006