La différenciation : une belle idée

[nomdeforum]

On nous demande de faire le travail de plusieurs personnes en même temps.
Adapter son enseignement à chaque élève, mettre l'élève au centre du système, différencier son enseignement, voire l'individualiser...
Belle idée à coup sûr, mais qui fait les frais de cette évolution ?
C'est l'enseignant que l'on charge comme une mule.
Car à qui fera-ton croire que trois préparations = une seule ?
A qui fera-t-on croire que faire travailler en autonomie certains groupes pendant que le maître s'assoit près des élèves les plus en difficulté pour reprendre avec eux une leçon, représente le même effort de travail pour le maître encore ?
Ce soutien nécessaire, pourquoi faudrait-il l'effectuer dans un climat bruyant d'effervescence, voire de chahut.
Comment justifier que certains élèves soient exclus de cette aide au prétexte qu'ils ne sont pas en difficulté ? Tous les élèves n'ont-ils pas droit à autant d'école, autant d'attention, de disponibilité ?

[Etat de droit]

Je m'étais fait un peu la même réflexion : quand la réforme de l'école rime avec la pédagogie différenciée, on peut être à peu près sûr que ses auteurs n'ont jamais mis les pieds dans une classe difficile de l'enseignement primaire ou secondaire.

Plus le temps passe, plus il semble que l'aspect communication compte à 99 % dans toute soi-disant volonté de réforme de l'école (ou d'autre chose d'ailleurs).

La politique de la belle coquille vide est un peu comme le vide sidéral : en voie d'expansion.