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réforme de la justice pénale et civile en Franceréformes dans la société française et autorité de l'Etat

réforme de l'école primaire et de l'éducation nationale

[7 février 2008]

Proposition  E22  Proposition complète

Pourquoi

Pourquoi

Réaffirmer officiellement, au moins par circulaire et dans les programmes de l'Education nationale, l'existence de différences qualitatives entre les œuvres littéraires ainsi que dans les divers « niveaux de langage » en général.

Dans la continuité et la logique (hiérarchique) de la Proposition E16, il y serait précisé que tous les textes ne se valent pas, que les différentes façons de s'exprimer ne se valent pas toutes non plus selon le contexte : discussion entre amis, relations avec les agents institutionnels, entretien d'embauche... Des exemples de textes pourraient y figurer avec mission donnée aux professeurs de fournir aux élèves quelques explications, comme celle consistant à démontrer la richesse lexicale d'un texte par rapport à l'autre, ou sur ce que traduisent implicitement certains niveaux de langage dans certains types de contexte.

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L'idée que tout se vaudrait est empreinte de cette volonté de tout niveler par le bas pour apparaître « sympa » aux élèves. C'est aussi ce que l'on appelle la démagogie. L'Education nationale, en rabaissant le niveau des exigences, en encourageant l'étude de textes de piètre qualité ou pire encore — carrément violents, effrayants, morbides, sordides, ou bien idiots, peu ragoûtants, bourrés de fautes... — ne contribue pas à élever les élèves (au sens premier : les guider vers le haut) mais à les rabaisser. Pourtant, dans le mot élève il y a bien l'idée d'élever. C'est dire toute la défaite qu'il y a à faire l'inverse.

Par ailleurs, refuser toute comparaison qualitative entre textes de la littérature française ou mondiale — de même qu'entre différents types de langage — semble basé sur une idéologie anti-hiérarchie qui rejoint l'idéologie anti-sanction fréquemment dénoncée sur Etat de droit. Mais c'est surtout une vaste hypocrisie : est-ce que tous les biens de consommation se valent ? Est-ce que tous les logements se valent ? Est-ce que tous les restaurants se valent ? Est-ce que tous les... professeurs se valent ? A cette dernière question, par exemple, élèves et parents d'élèves seront les premiers à établir leur petit classement personnel. Nous avons tous fait ça !
  L'idée que toutes les œuvres littéraires ou tous les types d'expression se vaudraient est donc absurde. Les mêmes hauts dignitaires qui fustigent le principe de hiérarchie dans leurs textes officiels sont les plus aptes à établir — en privé et pour leur propre compte — une hiérarchie entre telle école et telle autre école (au profit du fiston), telle enseigne à la mode par rapport à telle autre (au profit de la famille), telle adresse gastronomique et la concurrence... Comme souvent, c'est POUR LES AUTRES que l'on décrète le nivellement par le bas.

Propositions majeures Remanier la Convention des droits de l'enfant
Accroître le pouvoir du professeur vis-à-vis des élèves (avec limites)
Réhabiliter les punitions et les sanctions à l'école avec bienveillance

études phares

Les pires BO de l'Education Nationale (3) : le Top 10

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L'autorité du professeur : histoire d'un rapt

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J-Y Willmann © Etat de droit depuis 2006