Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Etat de droit Administrateur
Inscrit le: 02 Oct 2006 Messages: 87
|
Posté le: 29 Mar 2007, 10:37 am Sujet du message: Proposition E21 ==> [avancer les évaluations nationales] |
|
|
Proposition E21
Avancer les évaluations nationales du début du CE2 à la fin du CE1, puis celles d'entrée au collège à la fin du CM2, après avoir déterminé un niveau minimum recommandé pour le passage en cycle supérieur.
Ces évaluations, désormais, serviraient à la décision de passage en cycle 3 ou au collège. Elles ne constitueraient pas un examen à proprement parler, les maîtres restant libres de leur choix, mais un résultat négatif permettrait de justifier objectivement une demande de redoublement ou la perspective d'une orientation. En effet, ces évaluations nationales nouvelle formule ne se réduiraient pas à un Q.C.M. et comprendraient différents exercices techniques, notamment en français et mathématiques : lecture-déchiffrage, utilisation d'un dictionnaire, recopiage, courte dictée, petite production écrite, comparaison de nombres, calculs simples, tables de multiplication, utilisation d'une règle, propreté, etc. (fin CE1) ; lecture expressive, compréhension, vocabulaire, production écrite, dictée, connaissance du monde, calcul mental, techniques opératoires, résolution de problèmes, etc. (fin CM2). |
|
Haut de page |
|
|
Eléa
Inscrit le: 07 Nov 2006 Messages: 26
|
Posté le: 29 Mar 2007, 11:34 am Sujet du message: E21 |
|
|
La 1ère question qui me vient à l'esprit, c'est : qui serait en charge de ces évaluations ? 1èrement, qui décidérait du contenu des questions ; 2èment, qui les corrigerait ? J'ai en effet ouï-dire que certains enseignants donneraient la moyenne même aux élèves les plus nuls pour, je présume, être "débarrassés" : des parents qui mettent la pression, du ministère qui demande des résultats, de l'opinion publique qui commence à s'alarmer du niveau, etc. Alors, ces évaluations seraient-elles réellement objectives ?
Cordialement, |
|
Haut de page |
|
|
astro52
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 17 Localisation: 51, 52
|
Posté le: 29 Mar 2007, 1:05 pm Sujet du message: |
|
|
Si on parle "d'évaluation nationale" et non de controle c'est que tout est défini à l'avance pour le pays, aussi bien au niveau des exercices, que du temps (chronométré), que des modalité de correction ; tout cela indépendamment des choix de l'enseignant.
Il y a un gros livret fourni avec les évaluations qui explique pour chaque question comment on code les différents types de réponses possibles.
Donc la marge de manoeuvre est très restreinte, à moins d'enfreindre ouvertement les règles écrites sur le papier. Mais dans ce cas des incohérences apparaitraient par rapport aux résultats que l'on pouvait s'attendre à obtenir dans l'école. |
|
Haut de page |
|
|
Etat de droit Administrateur
Inscrit le: 02 Oct 2006 Messages: 87
|
Posté le: 29 Mar 2007, 3:36 pm Sujet du message: Réponse à Eléa et Astro. |
|
|
J'abonde dans le sens d'Astro pour ce qui est des évaluations actuelles. Les conditions sont très précisément définies. Quant à la correction, comme il s'agit d'un Q.C.M., il n'y a pas d'interprétation possible. Nous enregistrons les résultats comme des machines : 5-a, 6-d, 7-c... On ne se soucie de l'élève qu'à la fin : pour vérifier que les résultats ne sont pas trop éloignés de ce à quoi on pouvait s'attendre de sa part.
Seul petit bémol : il m'a été donné de constater (cf. page d’explication) qu'on ne fait pas forcément passer ce type d'évaluation aux élèves les plus faibles, ce qui a pour conséquence de masquer une partie de la réalité.
Toutefois, ce que dit Eléa doit être pris en compte dans la mesure où l'on ne se limiterait plus, ici, à un simple Q.C.M. L'interprétation retrouverait une certaine place dans ces évaluations nouvelle formule que je propose. Il s'agirait donc de se mettre d'accord sur un certain nombre de critères, à l'échelle nationale, pour rendre le plus objectif possible ce qui ne pourra jamais l'être à 100%. (Un peu à l'image des examens nationaux mais sans leur caractère formel et décisif.)
Alors pourquoi cette proposition ? Actuellement, les maîtres de CE2 passent beaucoup de temps en début d'année à faire faire des évaluations qui ne servent à rien d'autre qu'à engranger des statistiques au niveau national. Or, il m'apparaîtrait plus utile de chercher en priorité à atténuer le problème grandissant de l'hétérogénéité dans les classes, où certains ne suivent plus depuis longtemps et où ceux qui pourraient en sont quelque peu empêchés.
A l'heure actuelle, pour schématiser un peu, deux groupes s'affrontent autour de la question du redoublement : ceux qui voudraient conditionner l'entrée en 6ème à la réussite à un examen national (ex. : l'association SOS Education, sauf erreur de ma part) ou à l'approbation des maîtres (ex. : les signataires de l'Appel pour la refondation de l'école, dont je fais d'ailleurs partie) ; et puis il y a ceux qui ne veulent pas entendre parler de redoublement...
J'ai donc pensé cette proposition E21 comme une offre intermédiaire - une voie médiane qui pourrait être acceptée par le plus grand nombre - afin de dépasser ce blocage tout en profitant de l'existence des actuelles évaluations nationales pour leur attribuer un rôle un peu plus déterminant.
Dans ce nouveau cadre, les résultats pourraient être vérifiés par un deuxième correcteur en cas de problème ou de doute : pour les litiges, les résultats pouvant entraîner une proposition de redoublement ou les résultats très différents de ce à quoi on pouvait s'attendre. Inconvénient : un peu plus de travail de correction, mais de façon très ponctuelle. Avantage : si le deuxième correcteur confirme les résultats, la demande de redoublement (ou d'orientation) n'en serait que plus justifiée, la décision s'imposerait plus facilement aux élèves et familles concernés. Et l'espoir serait enfin permis, de nous voir sortir un jour de cette impasse dans laquelle nous nous sommes englués depuis si longtemps.
J-Y Willmann |
|
Haut de page |
|
|
|